Commençons la visite par la fontaine du champ de foire (n° 1) située sur la place Général de Gaulle, en face de l’école communale. Le 29 novembre 1909, une adduction d’eau est envisagée pour amener l’eau des grottes vers l’école et deux ans plus tard, une fontaine est édifiée. Cet aménagement répondait à une demande : faciliter l’arrosage des jardins et des prés des alentours. Une fois la place traversée, nous vous invitons à passer sous l’arche à côté de l’église Notre Dame des Sept Douleurs et vous apercevez ainsi de l’autre côté de la rue la fontaine de la Marianne (n°2).
Mise à part l’ancienneté assurée de cette fontaine, nous savons peu de choses et sommes à la recherche de renseignements plus précis. En descendant en direction de Salernes, vous pourrez admirer la fontaine du Brousson d’Or (n° 3), située place de la Souvenance, en face de la mairie : « brousson » signifiant un tuyau de fontaine en provençal. Cette fontaine est aussi appelée fontaine de la Bouche d’Or. Un petit tuyau de cuivre bien poli et brillant assurait la direction de l’arrivée d’eau. La fontaine possédait quatre arrivées d’eau et un bassin de rinçage.
Ce fut la première fontaine construite à Villecroze, lorsque le château avait un aspect purement féodal. Les abords immédiats du château étaient pourvus de portes, fermées la nuit ou en temps de siège. En cas d’isolement du village, c’était la fontaine du Brousson d’Or qui approvisionnait le village en eau. Engageons-nous maintenant dans le vieux village fortifié, sous le porche du campanile. Sur la jolie place de l’horloge, adossée au mur du château, se trouve la fontaine du château (n° 4) qui date de 1870. L’autorisation de construction fut donnée en mai 1867 par le bureau de la première division de la Préfecture du Var à Draguignan à l’époque.
En prenant la rue de France, vous trouverez plus bas la fontaine de la rue de France (n° 5). Il s’agit d’une fontaine utilitaire complétée par un bassin rectangulaire. Rue de la basse fontaine, en face du four banal*, se trouve la basse fontaine (n° 6). Nous ne possédons pas sa date de construction mais les archives municipales indiquent que des travaux de réparations ont été effectués en 1749. Enfin, en remontant la rue Roger Maurice, vous pourrez profiter de la fontaine de la Bourgade (n° 7), qui était l’ancien nom de la rue. Le 11 février 1849, une souscription était signée par 19 habitants de la bourgade.
La somme de 100 francs et 50 centimes était versée à la caisse de la mairie pour favoriser la construction de cette fontaine. * Les banalités sont, dans le système féodal, des installations techniques que le seigneur est dans l’obligation d’entretenir et mettre à disposition de tout habitant de la seigneurie. La contrepartie en est que les habitants ne peuvent utiliser que ces installations seigneuriales et en payant. Ce sont des monopoles technologiques, abolis définitivement en 1793.